Lors du 23ᵉ sommet des chefs d’État et de gouvernement du COMESA, tenu le 31 octobre à Bujumbura, le président burundais, Évariste Ndayishimiye, a annoncé une mesure importante pour renforcer l’intégration régionale : l’exemption de visa court séjour pour les ressortissants des 21 pays membres du Marché Commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA).
Ce sommet, qui s’est déroulé dans la capitale économique du Burundi, a permis aux dirigeants présents de débattre de sujets clés pour la coopération régionale.
Évariste Ndayishimiye a également pris la présidence tournante de l’organisation pour un mandat d’un an, succédant ainsi au président zambien.
Dans son allocution, le président burundais a exprimé la volonté de favoriser une libre circulation des personnes et des biens au sein du COMESA, une initiative visant à simplifier les échanges économiques et à promouvoir la solidarité régionale.
« À partir d’aujourd’hui, le Burundi ne demandera plus de visa court séjour aux citoyens des pays membres du COMESA », a-t-il déclaré, appelant également les autres dirigeants à privilégier les échanges intra-africains afin de réduire leur dépendance envers les grandes puissances économiques extérieures.
Cependant, cette initiative survient alors que le Burundi maintient une fermeture stricte de ses frontières avec le Rwanda, également membre du COMESA.
Cette tension persiste malgré la présence de Prudence Sebahizi, ministre du Commerce et de l’Industrie du Rwanda, lors du sommet, soulignant les défis géopolitiques encore existants au sein du bloc régional.
Les dirigeants présents ont aussi mis en avant la nécessité de promouvoir la paix dans les pays du COMESA touchés par des conflits, tels que la Somalie, le Soudan et la République démocratique du Congo (RDC).
Ils ont recommandé la création de comités de dialogue pour instaurer une stabilité durable dans ces régions. Le sommet a réuni les présidents du Kenya, de Madagascar, de la Zambie, de l’Éthiopie et de la RDC, témoignant de l’engagement collectif en faveur d’une Afrique plus unie et stable.
Le sommet a également donné la parole à Ambassadeur Claver Gatete, secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique de l’ONU.
Il a exhorté les pays africains à renforcer leurs chaînes de valeur régionales dans une démarche pour stimuler l’intégration économique et transformer les perspectives économiques du continent.
Selon lui, pour atteindre cet objectif, il est essentiel d’éliminer les obstacles au commerce intra-africain et de mettre en place des incitations pour encourager les investissements transfrontaliers.
Si des militants africains plaident depuis longtemps pour une suppression totale des visas pour les citoyens africains voyageant à l’intérieur du continent, cette aspiration n’a pas encore été pleinement adoptée par les gouvernements.