Après deux ans passés derrière les barreaux à la prison de Bubanza, à l’ouest du Burundi, la journaliste Floriane Irangabiye retrouve enfin la liberté grâce à une grâce présidentielle.
Un décret a annulé la totalité de sa peine, mettant fin à une détention qui avait débuté le 30 août 2022.
Floriane Irangabiye a été libérée après des démarches judiciaires qui ont duré toute la matinée.
Sa libération a été saluée avec un grand soulagement par ses collègues et les défenseurs des droits de l’homme, bien que ces derniers soulignent que la lutte pour une presse libre et équitable au Burundi est loin d’être terminée.
L’annonce de sa libération a suscité des réactions mêlées de joie et de prudence au sein de la communauté journalistique et parmi les défenseurs des droits humains, soulignant les défis persistants auxquels sont confrontés les médias dans le pays.
L’arrestation d’Irangabiye avait été vivement critiquée, perçue comme un autre exemple de l’utilisation abusive des lois pour réprimer la presse sous prétexte de protéger la sécurité nationale.
Innocent Muhozi, Directeur général de la Télévision Renaissance et figure emblématique du journalisme au Burundi, a exprimé un sentiment partagé : « Nous sommes heureux de cette libération, mais nous pensons aussi à ceux qui sont encore injustement détenus dans les prisons du Burundi. »
Le cas d’Irangabiye n’est malheureusement pas unique, de nombreux journalistes et militants des droits humains ayant été emprisonnés sur la base d’accusations douteuses.
L’appel de Muhozi en faveur de la libération d’autres détenus, comme le journaliste Sandra Muhoza, met en lumière l’urgence de réformer le système judiciaire burundais pour mettre fin aux injustices.