Floriane Irangabiye, journaliste burundaise, a exprimé une immense joie après sa libération de la prison centrale de Bubanza vendredi après-midi.
« Je suis très heureuse parce que je viens de retrouver ma famille, » a-t-elle déclaré avec émotion, entourée de proches et de confrères venus couvrir cet événement marquant.
La Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) a qualifié cette libération d’une « occasion de joie » pour tous ceux qui ont suivi de près le parcours de la journaliste.
Floriane Irangabiye a bénéficié d’une grâce présidentielle, un geste qui rappelle celui accordé en décembre 2020 aux journalistes du groupe de presse Iwacu, eux aussi pardonnés par le président Évariste Ndayishimiye.
À sa sortie de prison, Floriane Irangabiye a partagé son soulagement : « C’est un grand soulagement pour moi, pour ma famille, et certainement pour mes enfants. »
Pour elle, cette libération marque un tournant dans sa vie, un événement inoubliable qu’elle associe à la magnanimité du président Ndayishimiye.
« Le 16 août 2024 restera gravé dans ma mémoire. C’est un geste louable et noble de la part du président, un père de la nation qui a pensé à moi, » a-t-elle ajouté, soulignant son éternelle gratitude envers le chef de l’État.
Floriane Irangabiye n’a pas manqué de remercier tous ceux qui ont contribué à sa libération.
Elle a salué l’Union européenne et les organisations de défense des droits humains pour leur soutien indéfectible.
« Je remercie ma radio, Igicaniro, Reporters Sans Frontières, Tournons-La Page, Amnesty International, et toutes les organisations qui ont défendu mes droits, » a-t-elle énuméré, visiblement émue par l’appui international qu’elle a reçu.
La journaliste a également évoqué son expérience en détention, rappelant que « la prison n’est pas un lieu où l’on souhaiterait voir même son pire ennemi passer du temps, que ce soit pour une courte ou longue durée. »
Cette épreuve, bien que difficile, semble avoir renforcé sa détermination à poursuivre son engagement, même si elle envisage de le faire sous une forme différente.
Interrogée sur son avenir professionnel, Floriane Irangabiye a confirmé son intention de continuer dans le journalisme, tout en laissant entendre qu’elle pourrait explorer d’autres voies, fort de son diplôme et de ses autres compétences.
La CNIDH, représentée par son président Sixte Vigny Nimuraba, était présente pour cet événement marquant.
Nimuraba a exprimé sa satisfaction face à cette libération.
« C’est une occasion de joie pour tout le monde, » a-t-il déclaré, tout en refusant de commenter les cas d’autres journalistes encore détenus, soulignant que son rôle était avant tout de veiller sur l’ensemble des détenus burundais.
Cette libération de Floriane Irangabiye représente un moment de soulagement et de célébration, non seulement pour elle et sa famille, mais aussi pour tous ceux qui militent pour les droits humains et la liberté de la presse au Burundi.