La Régie de distribution d’eau et d’électricité du Burundi (REGIDESO) a démenti, mercredi 21 novembre 2024, les déclarations de l’ambassadeur Joël Nkurabagaya, directeur général de l’aéroport international Melchior Ndadaye, concernant les perturbations nocturnes survenues dans la nuit de mardi à mercredi.
Dans une publication sur X, l’ambassadeur Nkurabagaya avait attribué ces perturbations à une panne électrique. Selon lui, cette panne, survenue mardi après-midi, a causé des dysfonctionnements majeurs, empêchant notamment l’atterrissage d’un avion de Brussels Airlines. « Cette panne a impacté la piste d’atterrissage », a-t-il affirmé.
En réponse, la REGIDESO a catégoriquement rejeté ces allégations dans une déclaration également diffusée sur X.
« L’alimentation électrique de l’aéroport international Melchior Ndadaye n’a pas été interrompue le 20 novembre 2024 », a précisé la société publique.
La REGIDESO a rappelé qu’en plus de la ligne électrique souterraine de 6,6 kV déjà existante, une nouvelle ligne aérienne de 10 kV dédiée à l’aéroport a récemment été installée.
La société a conclu en affirmant que la panne signalée était d’origine interne, mettant directement en cause la gestion des installations par les services aéroportuaires.
« Il convient de noter que la panne électrique interne affectant la piste d’atterrissage relève de la responsabilité des services aéroportuaires. »
Des sources internes à l’aéroport rapportent que ces problèmes pourraient découler d’un manque d’entretien et d’une négligence des recommandations faites à la direction.
Selon certains membres du personnel, le directeur général n’aurait pas pris au sérieux les demandes d’amélioration des installations, ce qui aurait conduit à cet incident regrettable, perçu comme une atteinte à l’image du pays.
Cet échange de reproches entre les deux institutions met en lumière des failles dans la gestion des infrastructures critiques de l’aéroport Melchior Ndadaye.
Alors que la régularité des vols et la sécurité des passagers restent des priorités nationales, une meilleure coordination entre les différents acteurs semble nécessaire pour prévenir de tels incidents à l’avenir.