Malgré la montée des cas de variole du singe au Burundi, notamment dans la capitale économique Bujumbura, les mesures de prévention peinent à être respectées. Lors d’une réunion tenue le 2 septembre 2024, le Premier ministre Gervais Ndirakobuca a souligné que la ville de Bujumbura, avec 200 cas sur 313 testés positifs, est particulièrement touchée, en particulier la commune de Ntahangwa.
Malgré les efforts du ministère de la Santé pour sensibiliser la population aux mesures d’hygiène et à la distanciation sociale, les citadins semblent ignorer les recommandations. Les salutations habituelles, les embrassades et les files d’attente bondées dans les transports en commun persistent, exacerbées par la pénurie de carburant.
« On a survécu au coronavirus, on ne mourra pas de Mpox », plaisante un habitant de Bujumbura, reflétant l’insouciance générale face à la pandémie.
Bien que certains marchés aient mis en place des dispositifs de lavage des mains, la majorité des passants les ignorent. Un autre obstacle majeur est le manque d’eau potable, notamment dans les quartiers périphériques de la ville. Le Premier ministre a demandé à la Regideso d’accélérer le remplacement des infrastructures défectueuses pour améliorer l’approvisionnement en eau.
Alors que l’OMS a déclaré la variole du singe une urgence sanitaire internationale, le Burundi n’a enregistré aucun décès lié à la maladie jusqu’à présent. Cependant, la situation est bien plus préoccupante en RDC voisine, avec plus de 19 000 cas et 650 décès.