Lors de la séance plénière du 21 août 2024, Daniel Gélase Ndabirabe, président de l’Assemblée nationale du Burundi, a lancé un appel en faveur d’un désengagement progressif de l’État concernant la prise en charge des services sociaux pour les étudiants.
Il a invité les citoyens burundais à s’organiser eux-mêmes pour construire des universités locales, soulignant que l’État ne peut plus assurer seul la restauration et le logement des étudiants.
Ndabirabe a encouragé un changement de mentalité, plaidant pour que les citoyens prennent en main les questions liées à l’éducation, allant jusqu’à suggérer la construction d’universités locales sur les collines, lors des travaux communautaires.
Cette proposition a cependant suscité des critiques, notamment de la part des étudiants, qui jugent ces propos déconnectés de la réalité.
Pour certains étudiants, cette approche serait une forme de retrait de l’État à un moment où les conditions de vie dans les universités se dégradent.
« L’État doit améliorer nos conditions, pas nous abandonner », a réagi un étudiant en psychologie.
Ils appellent à une réhabilitation des infrastructures universitaires et à une augmentation du budget pour répondre aux besoins croissants.
Dans le contexte d’un secteur éducatif déjà fragilisé, la question de l’implication du secteur privé dans la gestion des services sociaux revient régulièrement dans les discussions.
Le gouvernement burundais, par la voix de son porte-parole Jérôme Niyonzima, a récemment souligné que l’État devait demeurer un acteur clé dans l’éducation, tout en envisageant une coopération avec le privé pour redynamiser les homes universitaires et les services sociaux.
Le débat reste ouvert entre ceux qui prônent une responsabilisation citoyenne et ceux qui estiment que l’État doit continuer à jouer un rôle prépondérant dans l’éducation des jeunes Burundais, avenir du pays.