Les affiliés de la Mutuelle de la Fonction publique dans les provinces du sud du Burundi expriment leur frustration face aux nombreux défis rencontrés depuis le début du recensement des agents publics et assimilés.
Lancé le 29 juillet, ce recensement, organisé par la Mutuelle de la Fonction publique, vise à actualiser la liste des bénéficiaires de l’assurance maladie et maternité. Cependant, ce processus est marqué par des problèmes techniques et organisationnels qui suscitent des plaintes parmi les affiliés.
Au départ, les agents de la mutuelle rencontraient les affiliés dans les chefs-lieux des communes pour les inscrire.
Cependant, de nombreux affiliés rapportent qu’ils se sont présentés à ces lieux de recensement sans réussir à s’inscrire.
Rapidement, la mutuelle a invoqué une faiblesse de la connexion internet qui rendait impossible la poursuite des opérations dans les communes et a alors demandé aux affiliés de se rendre dans les chefs-lieux des provinces.
Craignant de ne pas être recensés, ces agents publics et assimilés ont dû se déplacer vers les nouveaux lieux, malgré les difficultés rencontrées dans leurs communes d’origine. Malheureusement, la situation n’a guère évolué.
Plusieurs affiliés se sont rendus dans les chefs-lieux provinciaux pendant trois jours consécutifs, pour finalement repartir sans avoir été recensés, la mauvaise connexion internet étant encore une fois en cause.
Certains affiliés, exaspérés par ces déplacements coûteux et non prévus, ont dû loger dans des hôtels en espérant se faire enregistrer le lendemain, mais sans succès.
Cette situation est d’autant plus frustrante pour eux que les cartes biométriques, délivrées récemment par la mutuelle, auraient dû suffire pour confirmer leur statut.
Des suspicions émergent parmi les affiliés, qui estiment que les agents de la mutuelle pourraient profiter de ces frais de missions, alors même que la mutuelle éprouve déjà des difficultés à assurer les soins de santé de ses abonnés.
En effet, plusieurs affiliés rapportent qu’ils se voient refuser les médicaments lorsqu’ils présentent leurs bons dans les pharmacies affiliées, faute de stock.
Du côté de la Mutuelle de la Fonction publique, on explique que ce recensement a pour but de déterminer le nombre réel d’abonnés et de supprimer de la liste ceux qui ne font plus partie de la Fonction publique, tout en enregistrant de nouveaux affiliés.
Toutefois, bien que ce recensement devait se terminer le 8 août, de nombreuses personnes n’ont toujours pas été recensées, et certains affiliés déclarent même ne pas avoir été informés de cette opération.
Ce recensement, censé être un simple exercice de mise à jour, est devenu une source de mécontentement pour de nombreux affiliés, soulignant les défis logistiques et les lacunes de communication au sein de la mutuelle.