L’ambassade des États-Unis au Burundi a confirmé l’instauration d’une suspension temporaire de délivrance de visas pour les ressortissants burundais, invoquant des manquements répétés aux règles d’immigration.

Cette mesure s’inscrit dans le cadre de nouvelles restrictions migratoires plus larges, adoptées plus tôt cette année par le président Donald Trump. Sont concernés les visas touristiques, d’études et d’affaires, aussi bien pour les immigrants que pour les non-immigrants.

Selon l’administration américaine, cette décision fait suite à plusieurs avertissements restés sans effet, pointant notamment un taux élevé de dépassement de séjour et le non-respect par certains voyageurs des conditions d’entrée légale sur le sol américain.

Dans un communiqué publié ce lundi 4 août, l’ambassade a rappelé que chaque voyageur burundais représente non seulement son projet personnel, mais aussi l’espoir de sa famille et de sa communauté. Elle exhorte ainsi les citoyens burundais à observer scrupuleusement les règles en vigueur afin de préserver les opportunités futures pour tous.

« Le respect des règles de visa ne relève pas uniquement de la responsabilité individuelle, c’est une question d’intérêt national. Un seul manquement peut fermer la porte à toute une nation », a insisté la représentation diplomatique sur le réseau social X.

Cette suspension intervient alors que le président Trump continue de renforcer sa politique migratoire. Par le biais du décret présidentiel 14161, intitulé « Protéger les États-Unis contre les terroristes étrangers et autres menaces pour la sécurité nationale et la sécurité publique », Washington a décrété une interdiction totale de voyage pour sept pays africains et des restrictions partielles pour trois autres, dont le Burundi, la Sierra Leone et le Togo.

Dans une allocution télévisée, le président Trump a justifié ces mesures comme des dispositifs ciblés destinés à inciter les gouvernements étrangers à améliorer leurs systèmes de contrôle et de coopération en matière migratoire.