
Le groupe armé AFC/M23 affirme que des offensives menées par l’armée congolaise et ses alliés ont touché, durant le week-end, plusieurs quartiers densément habités autour de Goma. Dans un communiqué publié le 25 août, il dénonce des attaques imputées aux FARDC ainsi qu’aux milices FDLR, Mai-Mai Wazalendo et Nyatura.
D’après cette déclaration, des incursions ont eu lieu dès 2 h 30 du matin dans les localités de Kibati, Munigi, Goma et ses environs, entraînant la mort de quatre civils et faisant trois blessés graves.
L’Alliance du Fleuve Congo (AFC) appelle la communauté nationale et internationale, ainsi que les organisations de défense des droits humains, à documenter et condamner ce qu’elle qualifie de « crimes de guerre » et de « crimes contre l’humanité ».
Le mouvement reproche aux autorités congolaises de saboter le processus de paix en cours à Doha, au Qatar.
Il dénonce notamment des arrestations arbitraires, des condamnations à mort d’individus présentés comme proches de l’AFC, ainsi que des poursuites visant l’ancien président Joseph Kabila, qu’il qualifie de « parodie de justice ».
Dans un autre communiqué diffusé la veille, dimanche 24 août, l’AFC/M23 faisait déjà état d’attaques contre la zone de Kadasomwa, accompagnées, selon eux, de bombardements par drones ayant provoqué des déplacements massifs de populations et de nombreuses victimes.
Contrairement aux précédentes offensives, souvent restées sans suite, le groupe armé prévient que cette fois, « les auteurs ne rentreront pas impunis ».
L’AFC/M23 affirme vouloir établir une ceinture de sécurité autour des populations civiles afin de neutraliser ce qu’il désigne comme les « forces terroristes du régime de Kinshasa ».
Ces nouvelles accusations interviennent alors que les pourparlers de Doha peinent à ramener la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo, une région déchirée depuis des décennies par des conflits armés.