Deux citoyennes rwandaises, Nyirahabineza Chantal et Nzeyimana Olive, ont été acquittées par le Tribunal intermédiaire de Gitega. Elles étaient poursuivies pour espionnage et tentative de déstabilisation de la sécurité nationale burundaise, des accusations portées par les procureurs burundais.

Selon les informations disponibles, les deux femmes avaient été arrêtées début février 2025 au carrefour reliant Ngozi, Gitega et Muyinga.

Les forces de l’ordre les avaient extraites d’un taxi avant de les conduire au poste de police, où elles avaient passé la nuit, avant d’être transférées à la prison centrale de Gitega.

En juin, elles ont comparu devant le tribunal, affirmant qu’elles se rendaient au Burundi uniquement pour assister à un mariage.

Les procureurs, quant à eux, soutenaient qu’elles étaient des agents des services de renseignement Rwandais.

Le 22 août, le tribunal a finalement rendu un verdict d’innocence.

Cependant , leur libération a été retardée pour permettre aux procureurs de faire appel. Aucune procédure n’ayant été engagée, le ministère de la Justice a ordonné leur remise en liberté le 29 août, décision exécutée immédiatement.

Après leur libération, Nyirahabineza et Nzeyimana sont restées chez des amis à Gitega, leurs documents de voyage ayant été retenus.

Leur avocat a continué à plaider pour leur restitution.

Le 3 septembre, les autorités burundaises leur ont restitué leurs papiers, leur permettant de regagner le Rwanda.

Cette affaire survient dans un contexte de relations tendues entre Kigali et Gitega. Les ressortissants rwandais se rendant au Burundi font l’objet d’un contrôle strict, le gouvernement burundais accusant Kigali de tenter de déstabiliser la sécurité du pays. Des allégations qui ont toujours été niées par le Rwanda, qui affirme son engagement en faveur d’une coexistence pacifique avec ses voisins.