
La Commission électorale ougandaise a confirmé, mardi 23 septembre, la candidature du président Yoweri Museveni pour l’élection présidentielle prévue le 2 janvier 2026.
À 81 ans, l’homme fort de Kampala, au pouvoir depuis près de quatre décennies, ambitionne de prolonger son règne et de battre un nouveau record de longévité sur le continent africain.
Le Mouvement de résistance nationale (NRM), parti au pouvoir, avait déjà investi Museveni en juin dernier.
L’annonce officielle est intervenue après la validation de son dossier par la Commission électorale, qui l’a déclaré « candidat dûment nommé ».
Le chef de l’État a accueilli cette confirmation en remerciant ses partisans et en lançant le mot d’ordre de sa campagne : « Protéger les acquis et franchir un cap qualitatif vers le statut de pays à revenu intermédiaire ».
Museveni défend son bilan économique, affirmant que le produit intérieur brut du pays a doublé en quelques années, passant de 34 à 66 milliards de dollars, et promet de porter ce chiffre à 500 milliards d’ici cinq ans.
Dans son programme, il met en avant les infrastructures, la lutte contre la corruption, le développement de l’éducation, de la santé et de l’accès à l’eau.
« L’Ouganda dispose aujourd’hui de la paix, de l’électricité, des routes et d’une population éduquée, des atouts qui attirent de nombreux investisseurs », a-t-il déclaré.
Arrivé au pouvoir en 1986 à la suite d’une rébellion armée contre le régime militaire de Tito Okello, Yoweri Museveni a depuis été reconduit à la présidence lors de chaque scrutin organisé dans le pays.
Des amendements constitutionnels adoptés en 2005 et 2017 ont modifié les règles initiales, en supprimant la limite du nombre de mandats ainsi que l’âge plafond de 75 ans pour les candidats.
Ces changements ont permis au chef de l’État de poursuivre sa participation à la vie politique nationale.
Parmi ses adversaires pressentis figure Robert Kyagulanyi, connu sous son nom de scène Bobi Wine.
À la tête du Parti de l’unité nationale, il avait obtenu 35 % des suffrages lors du scrutin de 2021, face aux 58 % recueillis par le président sortant.
Sa candidature pour l’élection de 2026 devrait être annoncée prochainement, et il bénéficie d’un fort soutien auprès d’une partie de l’électorat urbain et de la jeunesse.
La scène politique ougandaise reste marquée par la présence de figures historiques de l’opposition, telles que Kizza Besigye, ainsi que par des débats autour du déroulement des campagnes électorales.
Dans ce contexte, à quinze mois du scrutin, le pays se prépare à une nouvelle compétition qui suscite l’attention aussi bien des électeurs que des observateurs internationaux.