Après plusieurs mois de négociations intenses, le président somalien Hassan Sheikh Mohamoud et quatre chefs de l’opposition ont signé, lundi 25 août 2025, un accord historique définissant le cadre des prochaines élections nationales.

Cette avancée, saluée par de nombreux observateurs, promet de transformer durablement le paysage politique du pays.

L’accord intervient quelques mois après l’adoption, en octobre 2024, d’une nouvelle loi électorale instaurante le suffrage universel pour 2026.

Cette réforme marque un tournant, puisqu’elle replace le pouvoir entre les mains de tous les citoyens, loin du système traditionnel basé sur les clans.

Si cette modernisation a suscité des débats passionnés et quelques résistances au sein de l’opposition, elle est perçue comme une étape clé vers une gouvernance plus transparente et inclusive.

Dans un climat empreint d’optimisme, le président Mohamoud a déclaré : « Les portes de la reconstruction de l’État sont désormais ouvertes. »

L’accord définit clairement les contours du futur scrutin : le Président sera élu par le Parlement, tandis que les députés seront choisis par la population grâce au suffrage universel.

Par ailleurs, les partis politiques obtenant au moins 10 % des sièges parlementaires bénéficieront d’une reconnaissance officielle, renforçant ainsi le pluralisme et la représentativité.

Tous les acteurs politiques se sont également engagés à œuvrer progressivement vers un système « un citoyen, une voix ».

Cette réussite n’efface pas totalement les tensions.

L’opposition reste fragmentée, et certains anciens dirigeants, comme l’ex-président Sherif Sheikh Ahmed, soulignent que la situation sécuritaire actuelle du pays pourrait compliquer la mise en œuvre de réformes électorales aussi ambitieuses.

Pourtant, pour beaucoup, cet accord constitue une promesse d’espoir et une étape cruciale pour la stabilité et la modernisation de la Somalie.