La République démocratique du Congo (RDC) et le mouvement du 23 Mars (M23) ont scellé, samedi 19 juillet 2025 à Doha, une Déclaration de Principes, ouvrant une nouvelle ère d’espoir et posant les jalons d’une paix durable au cœur d’une région longtemps déchirée par les conflits.

Cet accord, signé au Qatar, incarne un souffle renouvelé pour la stabilité de l’Est de la RDC et, plus largement, pour l’ensemble de la région des Grands Lacs.

Ce document capital engage les deux parties à respecter un cessez-le-feu strict, initié en avril 2025, et instaure des mesures concrètes pour bâtir la confiance, comme la libération de prisonniers en présence du Comité international de la Croix-Rouge.

Parmi les autres avancées, figure la volonté commune de faciliter le retour volontaire des réfugiés dispersés à l’étranger, en lien avec les Nations unies et les pays d’accueil.

Enfin, un calendrier pour des négociations de paix approfondies doit rapidement être mis en place afin d’aboutir à un accord durable.

L’Union africaine (UA) a salué cette avancée majeure.

Mahmoud Ali Youssouf, président de la Commission de l’UA, a souligné dans une déclaration officielle la qualité de la médiation assurée par les États-Unis, le Qatar, ainsi que les organisations régionales comme la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC).

Il a également rendu hommage à Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani, émir du Qatar, pour son engagement en faveur de la paix sur le continent africain.

L’UA a tenu à remercier tout particulièrement João Manuel Gonçalves Lourenço, président de l’Angola et champion pour la paix et la réconciliation au sein de l’Union, ainsi que Faure Essozimna Gnassingbé, président du Togo et médiateur nommé par l’UA, pour leur rôle crucial dans la facilitation des discussions.

Depuis le début de l’année, les affrontements entre le M23 et les forces gouvernementales ont ravagé l’Est du Congo, provoquant la mort de milliers de civils et le déplacement massif de populations, aggravant une crise humanitaire déjà dramatique.

La signature de cet accord marque un tournant pour une région minée par des décennies de conflits ethniques, rivalités régionales et luttes pour le contrôle des ressources naturelles.

Malgré une accalmie des grandes offensives depuis février, des combats sporadiques entre rebelles et milices pro-gouvernementales subsistent.

L’enjeu reste donc de taille : garantir la mise en œuvre effective de ce cessez-le-feu et poser les bases d’une paix durable.

L’Union africaine réaffirme sa détermination à accompagner toutes les parties pour transformer cet espoir en réalité pérenne.