Le Rwanda va recevoir prochainement 250 migrants originaires des États-Unis, dans le cadre d’un accord bilatéral signé en juin entre Kigali et Washington.

L’information a été confirmée par les deux gouvernements, qui voient dans cette initiative une réponse conjointe aux défis posés par l’immigration irrégulière.

D’après des sources relayées par l’agence Reuters, une première liste de dix personnes a déjà été soumise par les autorités américaines pour relocalisation.

L’accord s’inscrit dans une stratégie plus large des États-Unis visant à mieux gérer les arrivées de migrants en situation irrégulière sur leur territoire.

Le nombre de personnes concernées pourrait par ailleurs dépasser les 250 initialement prévus, en fonction de l’évolution des négociations à venir entre les deux pays.

Le programme ne concernera que des individus répondant à des critères stricts : ne pas faire l’objet de condamnations pénales en cours, ne pas être liés à des affaires de maltraitance d’enfants et ne pas purger de peine de prison au moment de la relocalisation.

Aucun cadre juridique ne permet en effet actuellement à un détenu américain d’être transféré à l’étranger pour y purger sa peine. Les personnes ayant purgé leur peine ou ne faisant l’objet d’aucune poursuite sont éligibles.

Les migrants relocalisés au Rwanda ne seront pas contraints d’y rester contre leur volonté. Ils auront la possibilité, s’ils le souhaitent, de demander un transfert vers un pays tiers.

Le Rwanda, de son côté, disposera du droit d’accepter ou de refuser chaque demande au cas par cas.

Les individus retenus bénéficieront d’un accompagnement comprenant une formation professionnelle, des soins de santé, ainsi qu’un appui pour l’hébergement, afin de favoriser leur intégration dans le tissu économique local.

La porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, a souligné que ce choix s’inscrivait dans la mémoire collective du pays, marqué par son histoire migratoire.

« Le Rwanda a accepté d’accueillir jusqu’à 250 migrants, en partie parce que presque chaque famille rwandaise a connu les difficultés liées au déplacement, et nos valeurs sont fondées sur la réintégration et la réhabilitation », a-t-elle déclaré.

Elle a également insisté sur la volonté du pays de contribuer à offrir à ces personnes une seconde chance dans un environnement stable et dynamique.

L’accord prévoit également un soutien financier des États-Unis au Rwanda, dont les détails n’ont pas encore été rendus publics.

Ce partenariat intervient dans un contexte où la politique migratoire américaine reste une question hautement sensible, objet de tensions persistantes depuis l’administration de Donald Trump, qui avait fait de la lutte contre l’immigration clandestine une priorité.