Le leader de l’opposition ougandaise, Dr Kizza Besigye, incarcéré depuis plusieurs mois, a décidé de boycotter le début de son procès pour trahison, dénonçant ce qu’il considère comme un manque d’impartialité du juge en charge de l’affaire.

Selon son avocat, Eron Kiiza, Besigye et son collaborateur Obed Lutale ont refusé de se présenter devant le tribunal après que le juge Emmanuel Baguma a rejeté leur demande de récusation.

« Mes clients estiment que le juge Baguma n’est pas capable de rendre la justice avec l’équité et l’impartialité exigées par la Constitution », a déclaré l’avocat.

Le procès, qui devait débuter lundi après plusieurs mois de reports, a attiré une attention internationale accrue, mettant en lumière le bilan en matière de droits humains du président Yoweri Museveni.

Ce dernier briguera un nouveau mandat lors des élections prévues au début de l’année prochaine.

Besigye et son aide ont été enlevés au Kenya l’année dernière pour réapparaître quelques jours plus tard en Ouganda.

Tous deux font face à des accusations de trahison et autres infractions graves, qui peuvent entraîner la peine de mort, charges qu’ils réfutent catégoriquement.

Initialement prévu devant un tribunal militaire, leur dossier a finalement été transféré devant une juridiction civile.

La détention de Besigye a suscité des critiques internationales et des inquiétudes quant à la liberté politique en Ouganda.

Ancien allié et médecin personnel de Museveni, Kizza Besigye, âgé de 69 ans, s’est présenté à quatre reprises à l’élection présidentielle contre le chef de l’État, sans succès. Il n’a pas encore précisé s’il compte participer aux scrutins de 2026.