L’Ouganda entrevoit une phase de croissance exceptionnelle. Selon les prévisions du ministère des Finances, relayées par le ministre Matia Kasaija, l’économie nationale devrait enregistrer une progression moyenne de 8 % par an au cours des cinq prochaines années.

Cette dynamique trouve sa source dans les investissements massifs en cours, principalement dans le secteur pétrolier mais aussi dans les infrastructures de transport, l’énergie et les parcs industriels.

À partir de la mi-2026, le pays franchira une étape décisive avec le démarrage attendu de la production de brut dans le bassin du Rift Albertin.

Avec des réserves estimées à 6,5 milliards de barils, l’Ouganda se positionne désormais comme un futur acteur énergétique de poids sur le continent.

Cette manne pétrolière, associée à des projets structurants, devrait propulser la croissance vers des niveaux à deux chiffres dès l’exercice budgétaire 2026/2027.

Le gouvernement entend capitaliser sur cet élan en orientant ses priorités vers des secteurs stratégiques.

Transport modernisé, infrastructures électriques renforcées et zones industrielles mieux équipées figureront au cœur de la stratégie de développement.

Cette vision traduit une volonté claire : transformer l’exploitation pétrolière en moteur de diversification économique et de création d’emplois.

Les grands groupes énergétiques étrangers, dont la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) et le français TotalEnergies, participent activement à cette ambition.

Leurs investissements, qui vont de l’exploration à la construction d’un oléoduc d’exportation, témoignent de la confiance placée dans le potentiel ougandais.

En affichant pour la première fois une prévision de croissance à deux chiffres en lien direct avec l’entrée en production de son pétrole, le gouvernement de Kampala envoie un signal fort : l’Ouganda n’entend pas seulement extraire ses ressources, mais les transformer en levier de prospérité.

Pour les observateurs, cette stratégie constitue une opportunité historique de repositionner l’économie nationale sur une trajectoire durable et inclusive.