
Le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC) ont posé les premiers jalons d’un ambitieux cadre d’intégration économique régionale, marquant une étape décisive pour la stabilité et le développement du bassin des Grands Lacs.
Cette annonce a été rendue publique le 1er août 2025 par le Département d’État américain, soulignant l’engagement de Washington à accompagner ce rapprochement historique.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité de récents progrès diplomatiques.
Après la signature d’un accord de paix entre les deux pays le 27 juin dernier, les ministres des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner pour la RDC et Olivier Nduhungirehe pour le Rwanda, avaient déjà paraphé une Déclaration de principes à Washington le 25 avril.
Le Cadre d’Intégration Économique Régionale (REIF) se veut évolutif et inclusif. Il devrait permettre de lancer de nouveaux projets conjoints dans des secteurs stratégiques tels que les infrastructures, l’énergie, la santé, le tourisme ou encore l’exploitation minière.
Lors d’une séance parlementaire le 30 juillet, le chef de la diplomatie rwandaise, l’ambassadeur Olivier Nduhungirehe, a confirmé que Kigali et Kinshasa préparaient un accord spécifique de coopération économique.
« Ces accords viseront principalement la valorisation de nos ressources minérales. Les discussions sont en cours et nous espérons qu’un consensus sera trouvé rapidement pour une signature prochaine », a-t-il précisé.
En amont de ces avancées économiques, les deux pays ont tenu le 31 juillet à Washington la première réunion de l’organe de suivi chargé de superviser l’application de l’accord de paix.
Celle-ci a permis de jeter les bases d’une nouvelle rencontre prévue le 4 août, consacrée à la sécurité régionale et à la lutte contre les groupes armés, notamment le démantèlement des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR).
Les États-Unis ont salué ces démarches conjointes, estimant qu’elles représentent une avancée concrète vers la pacification et la prospérité partagée dans la région.
Pour Kigali comme pour Kinshasa, ce rapprochement ouvre la voie à une coopération durable, au bénéfice des populations des deux rives de la frontière.