
Mulumba, ambassadeur de la République Démocratique du Congo (RDC) au Burundi, ainsi que deux membres de l’ambassade à Bujumbura, font l’objet d’une enquête pour des liens présumés avec la coalition AFC/ M23, ainsi que le MRDP–Twirwaneho.
Tout a commencé le 27 juillet dernier, lorsque les forces de sécurité burundaises ont procédé à l’arrestation de Laurent Ruboneka Musabwa, employé de l’ambassade et figure de la communauté Banyamulenge, rescapée du massacre du camp de réfugiés de Gatumba en 2004.
Dans la nuit du lendemain, un second diplomate, Félix Mweza, originaire du groupe ethnique Bashi du Sud-Kivu, a également été interpellé.
Les deux hommes ont été rapidement transférés à Kinshasa à bord d’un avion affrété par le gouvernement.
À leur arrivée, ils ont été remis aux services de renseignement civil et militaire, où ils sont toujours détenus pour interrogatoire.
L’ambassadeur Mulumba, quant à lui, a été rappelé à Kinshasa le 30 juillet afin de s’expliquer sur les agissements de ses collaborateurs.
Selon plusieurs sources, après son audition, il aurait sollicité l’autorisation de regagner son poste au Burundi. Une demande restée sans suite : les autorités congolaises lui ont ordonné de rester dans la capitale jusqu’à nouvel ordre.
À ce stade, aucune communication officielle n’a été rendue publique par Kinshasa sur les motifs exacts de ces mesures. Toutefois, plusieurs sources proches du dossier affirment que le diplomate serait lui aussi soupçonné de connexions directes avec l’AFC.
Cette affaire survient dans un contexte particulièrement tendu pour la RDC, confrontée à la persistance de groupes armés actifs dans l’Est du pays, dont le M23.